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Savez-vous tout sur le foin... ?

A la ferme des Colibris, tous les animaux sont nourris avec le foin produit à la ferme, quand ils ne sont pas dehors à brouter l'herbe tendre, bien sûr.

La surface nécessaire pour contenter tout ce petit monde est grande : 160 hectares. La fauche concerne 100 ha au total, les 60 restants étant pâturées durant environ 5 mois et demi, tant que les bêtes peuvent rester dehors.

Savez vous comment on « fait les foins »... ? C'est une question qui n'est pas si facile qu'elle en a l'air.

Il s'agit d'abord d'apprécier la maturité du fourrage, qui contient entre 15 et 20 espèces végétales différentes (principalement, ici : de la luzerne, de la fléole, du lotier et de l'ivraie (appelé aujourd'hui ray-grass, un terme qui nous vient de l'anglais, alors qu'on emploie encore communément l'expression tirée de l’Évangile «séparer le bon grain de l'ivraie », car cette graminée produit chez l'homme une sensation proche de l'ivresse...) mais aussi des pissenlits, des marguerites, etc.). Les vaches laitières auront meilleur lait avec du foin coupé avant sa maturité. Pour la viande, c'est l'inverse : mieux vaut un foin coupé en pleine maturité, pour garantir le goût et la meilleure conservation possible.

Il faut ensuite avoir l’œil sur la météo : un foin qui prend la pluie est un foin gâté, et ressemble alors davantage à de la paille. D'où les quelques soucis de la ferme avec cet été pluvieux, car les foins ne sont pas encore finis (alors que, dans la grande majorité des cas, c'est une opération achevée vers le 20 juillet, après 15 jours de travail intense).

Si la météo le permet, le tracteur sort d'abord avec une faucheuse, pour couper l'herbe. C'est ensuite au tour de la faneuse (ou pirouette), qui retourne l'herbe pour lui permettre de commencer à sécher. Puis l'andaineur entre en action : cette machine est chargée de mettre la récolte en lignes régulières, ce qui dessine un joli paysage, et permet surtout la mise en route de la botteleuse.

Ces différentes opérations prennent, dans l'idéal, moins de 48h.

Puis les bottes sont rapidement rentrées dans la grange, pour pouvoir les sécher à l'aide d'un ventilateur. Aux Colibris, ce ventilateur est actionné par un moteur fonctionnant à l'énergie solaire. Ce type de séchage est idéal pour maximiser les qualités nutritives du fourrage, et garder la saveur des fleurs et des graines.

Et pour boucler la boucle, ne rien gaspiller : l'enrichissement des prairies se fait grâce au fumier des bêtes de la ferme, à l'exclusion de tout produit autre, puisque la ferme respecte la charte de l'agriculture biologique.

Voyez tout ça en images (mais en plaine!) : http://www.dailymotion.com/video/xo85uw_faire-les-foins-en-1-minute-chrono_lifestyle